Matthias Leisi, CTO de SEPPmail AG, sur le thème des filtres anti-spam

« La zone grise de la newsletter commerciale doit être optimisée. »

Matthias Leisi est un des stratèges en chef chez SEPPmail et un des principaux responsables de la montée en puissance rapide de l’entreprise dans la ligue des champions des fournisseurs de solutions de sécurité de messagerie électronique. Le filtre anti-spam a été élu meilleur au monde par « Virus Bulletin », une référence dans le secteur, ce à quoi le CTO a réagi en disant qu’ils étaient fiers mais pour autant conscients de la marge de progression qui subsiste. Une des nombreuses bonnes raisons pour le blog SEPPmail de poser quelques questions à Matthias Leisi sur le sujet.


Matthias, félicitations à toi et ton équipe : la performance du filtre de la solution SEPPmail.cloud est remarquable. De quoi êtes-vous particulièrement fiers ?

De notre précision car c’est de cela dont il est question. Tout simplement. Nous sommes performants là-dedans, et c’est d’ailleurs peut-être ça le secret de notre succès. Car cela montre que nous sommes tout le temps concentrés et attentifs. Pour nous, et nos clients.


Dans le communiqué de presse, tu as écrit qu’il existe une « Room for Improvement ». Où vois-tu précisément cette marge de progression ?

Dans la zone grise de la newsletter commerciale.


Qu’entends-tu par-là ?

Là où même pour les personnes concentrées, il est difficile d’identifier quel mail est un spam et lequel ne l’est pas.


Que faites-vous contre ça ?

Nous implémentons depuis toujours des jeux de données de feedbacks utilisateur. Nous les analysons avec une extrême précision. Car des feedbacks réels peuvent améliorer nos processus plus que des automatismes.


Quels sont les obstacles techniques que vous rencontrez dans le cadre de la réalisation de ces objectifs ?

Il s’agit plus d’obstacles de fond que d’obstacles techniques. Le plus difficile reste d’assurer une collecte et un classement plus efficaces et plus ciblés des données. D’observer comment les utilisateurs se comportent. Et d’en tirer des conclusions.


Avec quelle rapidité devez-vous développer les filtres afin qu’ils restent « state-of-the-art » ? On entend en effet de plus en plus que les criminels ont des cycles de développement très rapides.

Deux aspects sur lesquels il est urgent de nous améliorer. Le travail important manuel que nous n’arrivons plus à assumer car les informations changent en l’espace de quelques secondes seulement. Et la pondération des automatismes. En particulier en cas de période prolongée, les découvertes d’une vague de spams sur une période prolongée peuvent plus détruire que sauver.


Que conseilles-tu aux entreprises qui utilisent d’ores et déjà un autre filtre ? À quoi doivent-elles faire particulièrement attention ?

Elles doivent focaliser leur attention sur le nombre de logiciels malveillants et de spams qui entrent. Et analyser ensuite le contenu des données. Nos filtres sont plus ciblés, avant tout destinés aux PME, avec des détails nettement plus précis dans l’historique des spams. Mais en résumé : il faut, quoi qu’il en soit, tester autant que possible.